«Chaque artiste crée ses précurseurs. Son travail modifie notre conception du passé autant que celle du futur». Jorge Luis Borges

samedi 31 décembre 2011

Documentaire sur la vie de Luciano Pavarotti réalisé par Esther Schapira.


Avec sa voix d'or et sa personnalité de scène aimant s'amuser, le ténor Luciano Pavarotti parvint à une célébrité internationale qui rivalisa celle de son illustre prédécesseur Enrico Caruso. On peut dire qu'il la surpassa grâce à l'influence du film, de la télévision et des enregistrements sur disques et vidéo. Il fut un véritable géant de l'opéra et de la musique populaire de son temps. David Patmore pour EuroArts.

EuroArts Dvd: 2058918 disponible maintenant.

PAVAROTTI, Luciano: A Portrait (Documentary, 2010) (NTSC)

Ínsula et Concertino Tropical deux concertos d'Ernesto Cordero joués par les Solistes de Zagreb avec Guillermo Figueroa comme violon soliste.


Voici un aperçu de deux oeuvres du compositeur et guitariste américain Ernesto Cordero (New York 1946-). Cordero déménage au Puerto Rico où il compose un vaste catalogue de partitions à saveur du caraïbe, parmi lesquelles on peut mentionner: quatre concertos pour guitare et orchestre, deux pour violons, un pour flute-piccolo et un dernier pour l'instrument national portoricain le "cuatro" espèce de luth de 5 cordes jouées de deux en deux.

Dans ce Dvd de Fleur de Son on peut écouter Ínsula et Concertino Tropicál avec Guillermo Figueroa au violon et les Soliste de Zagreb.


Fleur de Son Dvd: FDS58015 à partir de février au Canada.


Cordero: Ínsula and Concertino Tropical

vendredi 30 décembre 2011

The Mikado de Gilbert et Sullivan par l'Opéra Australia chez Opus Arte.


Voici un petit avant-goût de la prochaine nouveauté d'Opus Arte la célèbre opérette des compositeurs britanniques Gilbert et Sullivan "The Mikado".

Opus Arte Dvd: OPOZ56014DVD et Blu-ray: OPOZ56015BD.

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Hadrien en Syrie de Pergolèse chez Opus Arte


AdrianoMarina Comparato
EmirenaLucia Cirillo
FarnaspeAnnamaria Dell’Oste
SabinaNicole Heaston
OsroaStefano Ferrari
Aquilio TribunoFrancesca Lombardi

Accademia Bizantina
Ottavio Dantone
, conductor

Ignacio García, stage director

Recorded live from the Teatro Comunale Pergolesi, Jesi, 2010

Bonus:


Pergolèse si vit commander un opéra pour fêter l'anniversaire de la mère du nouveau roi Élizabeth Farnèse, épouse de Philippe V d'Espagne. Adriano in Siria fut donné en première le 25 octobre 1734. Malheureusement, le nouvel opéra ne fut pas bien reçu, et certains spectateurs protestèrent contre l'absence, ou du moins la rareté, de démonstrations de virtuosité. Richard Lawrence pour Opus Arte.

Opus Arte Dvd: OA1065D et Blu-ray: OABD7098D, à partir de février au Canada.

PERGOLESI, G.B.: Adriano in Siria (Pergolesi Spring Festival, 2010) (NTSC)

mercredi 28 décembre 2011

Garrick Ohlsson joue les deux concertos pour piano de Chopin avec la Philharmonique de Varsovie sous la direction d'Antoni Wit

 


Fryderyk Chopin:
Piano Concertos Nos. 1 and 2
Mazurka in C sharp minor
Garrick Ohlssonpiano
Warsaw Philharmonic Orchestra
Antoni Wit
conductor
Recorded at the Warsaw Philharmonic, 29 August 2009
Bonus:The Art of Chopin – A film by Gérald Cailat, with the participation of Garrick Ohlsson, Bella Davidovich, Evgeny Kissin, Piotr Anderszewski and Yuja Wang



Quand le célèbre pianiste Garrick Ohlsson joue avec l'Orchestre philharmonique de Varsovie sous la direction d'Antoni Wit, il faut s'attendre à un feu d'artifice musical. L'enregistrement de ce concert donné en février 2009 en est la preuve. Ohlsson, qui fut le premier pianiste américain à remporter le Concours International Chopin (en 1970), montre toute sa maîtrise du répertoire du compositeur polonais, à laquelle Wit et l'orchestre réponde d'égal à égal. Evan Cortens pour Idéale Audience.
On peut écouter aussi Bajka «Conte de fées» de Moniuszko et  un documentaire de presque une heure sur l'art de Chopin.

Idéale Audience,Blu-ray: 3078944 à partir de février au Canada.

CHOPIN, F.: Piano Concertos Nos. 1 and 2 (Ohlsson, Wit) / THE ART OF CHOPIN (Blu-ray, Full-HD)

samedi 24 décembre 2011

Les illustrations de la Divine Comédie par Botticelli

Titre original: Botticelli’s drawings for the Divine Comedy
Réalisateur: Ben McPherson
Production : Arthaus Musik 106065
Langues: allemand et anglais
Durée : 58 min. 43
Année : 2011

Dante Alighieri (1265-1321) et Sandro Botticelli (c. 1445-1510), deux figures majeures de la culture italienne réunies dans un documentaire captivant.

Dante Alighieri est l’auteur de la Divine Comédie, achevée en 1321. Vers 35 ans, alors en exil pour des raisons politiques, il cherche à surmonter une crise existentielle; il choisit de raconter, en 100 canti, son testament spirituel, sous la forme d’un voyage, commençant par l’enfer, suivi du purgatoire, du Paradis, jusqu’à la lumière de Dieu. Le poète Virgile l’accompagne pour les deux premières étapes et Béatrice, sublimation extrême de la femme, vers le Paradis.

Rappelons que le mot comédie doit être compris selon le terme de l’époque, soit une œuvre littéraire sérieuse conçue comme le contraire d’une tragédie. La comédie commence de manière misérable et se termine de manière heureuse. C’est pourquoi la première partie est l’enfer et la dernière le paradis.

L’œuvre est d’importance. Tout d’abord parce que c’est le premier chef-d’œuvre de la littérature de langue italienne (non pas en latin) et que Dante est reconnu comme le premier grand poète italien. Il a su, dans un même ouvrage, traiter de philosophie, de politique, de science et de spiritualité. Deuxièmement, parce que sa description des neuf cercles des châtiments a servi dans les chaires universitaires de droit au XVème siècle à l’étude de la hiérarchie des condamnations. Troisièmement, parce qu’au XIXème siècle elle sort de l’ombre pour inspirer des musiciens (Liszt, Tchaikovsky, Mahler), peintres (Doré, Delacroix, Rossetti, Waterhouse) et écrivains qui ont tenté de la traduire (Stendhal, Nerval, Dumas). Parce qu’en 2008 on a publié une traduction française des plus expertes avec les dessins de Botticelli (Éditions Diane de Selliers).

Botticelli, né à Florence où il y passa presque toute sa vie, maîtrisa tôt les techniques de la peinture typique de la Renaissance (réalisme des paysages et des personnages, contrastes et perspective, suprématie du dessin) de sorte qu’il développa un style tout à fait personnel. Il fut en grande demande auprès des familles nobles qui régnaient dans cette ville et ultimement pour la plus puissante, les Medici. Il allait de soi que tout aristocrate bien éduqué de la Renaissance avait lu la Divine Comédie. Ainsi Lorenzo di Pier Francesco de’ Medici, cousin du célèbre Laurent le Magnifique et patron de Botticelli, commanda à ce dernier d’illustrer cette oeuvre-phare. Quatorze ans (1481-1495) n’auront toutefois pas suffi pour la terminer. On suppose que les cent canti devaient être illustrés. Sauf pour deux planches, elles n’ont pas été colorées. Huit pages (pour l’Enfer) n’ont pas été retrouvées et deux autres (pour le Paradis) n’auraient été pas réalisées. Cependant, ce qu’il en reste (une partie au cabinet des dessins et estampes de Berlin et l’autre à la bibliothèque apostolique vaticane) captive encore passionnément bon nombre d’artistes et spécialistes de l’art. Et le document en témoigne de façon très convaincante.

Grâce à la pertinente mise en contexte des cinq premières minutes et une trame sonore efficace, le réalisateur a bien préparé le spectateur à comprendre pourquoi le projet d’illustrer la Divine Comédie a su intéresser Botticelli si vivement. On est immédiatement tenu en haleine et ce jusqu’à la fin. Je comprends mal que l’on ait placé un extrait du In Paradisum de Duruflé au chapitre du purgatoire mais pour le reste le choix musical est tout à fait convenable.

Toujours dans l’introduction, on nous présente une époque où violence et beauté se côtoyaient quotidiennement. On retrouve ainsi dans l’œuvre de Botticelli les deux volets : entre La Naissance de Vénus (1486), Le Printemps (1482), Venus et Mars (1483), toutes de sensualité, et Nastagio degli Onesti (1483) avec des scènes atroces de femmes dévorées par des chiens, on se rend compte que la frontière était fort mince entre barbarie et raffinement, entre cruauté et languissement.

Depuis le parcours hallucinant de l’enfer composé des neuf cercles de châtiments éternels (certains papes n’y échappent pas et certains démons n’éprouvent aucune gêne à s’abandonner à des vulgarités scatologiques) descendant jusqu’à Satan prisonnier des glaces (métaphore de son absence d’amour), suivi du passage toujours douloureux mais rempli d’espoir au purgatoire, et finalement à l’ascension sublime vers le Paradis et la lumière divine, le contraste, entre douleur et extase, entre images crues et illumination spirituelle, Botticelli a su donné sa pleine mesure face à l’envergure épique du poème. Partout les dessins sont expressifs et leur succession animée d’un dynamisme qui préfigure la bande dessinée.

Le documentaire comporte six chapitres défilant sans interruption. Treize spécialistes (sept en histoire de l’art, deux en théologie, un traducteur, deux artistes, une chorégraphe) commentent divers aspects. J’aurais aimé qu’on invita dans ce panel Peter Dreyer, curateur du cabinet des dessins et estampes de Berlin; sûrement son expertise aurait été encore plus éclairante. Par ailleurs, j’ai apprécié qu’on n’y parle pas tant de technique mais plutôt du rapport humain, de ce que le spectateur peut ressentir en contemplant cette fusion du poème et du dessin, cette rencontre imaginaire de deux génies sensibles à l’esprit de leur époque. J’ai apprécié notamment le parallèle entre les effets d’attraction ascensionnelle vers Dieu dans les derniers dessins et les exercices chorégraphiques anti-gravité dans une station spatiale) dans le but de soutenir l’hypothèse de l’anticipation de l’apesanteur
quelque 500 ans auparavant. On peut en sourire mais ce genre de rapprochement nous suggère que le poème, tel que présenté par un illustrateur visionnaire, recèle beaucoup plus de nourriture pour l’esprit qu’il n’y paraît à première vue. Ne serait-ce que pour cela, cette production mérite l’attention des amateurs d’art et de littérature.

Guy Sauvé
Décembre 2011


vendredi 23 décembre 2011


Christmas Concertos - CORELLI, A. / MANFREDINI, F. / HANDEL, G.F. / LOCATELLI, P.A. (New Berlin Chamber Orchestra, Erxleben)


Neues Berliner Kammerorchester
Michael Erxleben, direction
Capriccio C5108

Cet enregistrement a été réalisé en 1992 et est donc une réédition.


Capriccio et le Nouvel orchestre de chambre berlinois, en plus d’exécuter de façon on ne peut plus satisfaisante les chefs-d’œuvre mieux connus de Corelli, Manfredini et Locatelli, nous offrent un très joli Concerto Pastorale de Johann Melchior Molter et une agréable Pastorella en ré majeur de Gregor Joseph Werner.

Ajoutons à cela le Concerto a 4 in forma di Pastorale per il Santissimo Natale op.8, no.6 de Giuseppe Torelli, une œuvre qui s’impose de plus en plus dans le répertoire de Noël, et vous avez ici une collection fort agréable, bien interprétée par les interprètes allemands dirigés par Michael Erxleben.

Frédéric Cardin




Richard Wetz Ein Weihnachtsoratorium


WETZ RICHARD - CHRISTMAS ORATORIO OP. 53

Marietta Zumbült, soprano
Máté Sólyom-Nagy, baryton
Dombergchor Erfurt
Philharmonischer Chor Erfurt
Thüringisches Kammerorchester Weimar
George Alexander Albrecht, direction
CPO 777 638-2


Vous êtes-vous déjà demandé s’il existait d’autres Oratorios de Noël que celui de Bach? Et une fois que vous avez découvert que plusieurs compositeurs baroques moins connus avaient eux-mêmes composé des scènes grandioses sur la Nativité, vous êtes-vous demandé plus avant si ce type de construction sacrée avait traversé l’époque baroque?

Dans ce cas, vous n’avez probablement pas dû trouver beaucoup d’exemples probants pour satisfaire votre soif de découvertes! Il y a bien ce El Nino de John Adams ou cette Nativité du Seigneur d’Olivier Messiaen (pour orgue solo cependant), mais entre les splendeurs baroques et l’éclatement contemporain, il semblait bien que plusieurs siècles de désert créatif affligeaient cette forme musicale si brillamment exemplifiée par le grand JSB.

La maison allemande CPO vient de remplir magnifiquement une partie de cet espace laissé vacant en offrant un enregistrement magistral d’une œuvre méconnue d’un compositeur non moins obscur (mais manifestement inspiré!), Richard Wetz, artiste allemand né en 1875 en Pologne et mort à Erfurt en 1935.

J’ai été littéralement charmé et touché par ce Weihnachtsoratorium romantique et ses atmosphères tour à tour solennelles et grandioses, puis angéliques, voire mystiques.

Rappelons les faits : Richard Wetz, alors qu’il séjournait à Francfort, entama la composition de cet Oratorio le 12 avril 1927 et le termina le 22 avril 1929, soit presque 2 années jour pour jour après avoir écrit les premières notes.

L’Oratorio se divise en trois grandes parties, Attente et Annonciation, La naissance du Christ, puis Les trois Rois Mages, chacune d’entre elle étant subdivisée en mouvements distincts.

La première partie débute par des manifestations de solennité grandiose, l’attente étant manifestement conditionnée par une certitude imposante et impériale. Après ces deux premiers mouvements monumentaux, trois portions de caractère plus élégiaque et retenu leur succèdent afin de calmer le jeu et d’offrir un espace de recueillement introspectif facilitant une expectative plus sereine. Cette première partie se termine avec le retour d’une grandiose monumentalité, rappelant sans doute que l’attente tire bientôt à sa fin, que la Naissance est sur le point de se réaliser.

La deuxième partie, La Naissance du Christ, est tissée avec beaucoup de tendresse et d’allégresse intérieure. On sent à son écoute qu’un bouleversement bienfaisant, rare et précieux vient de se manifester au monde et aux hommes. Des envolées de couleurs ponctuent des épisodes de contemplation sereine et baignée d’affection, comme si l’observateur (en l’occurrence le compositeur, mais aussi nous, l’auditeur) était constamment partagé entre la joie pure et le respect admiratif, entre le désir de danser et de laisser échapper son exaltation, et celui de se recueillir délicatement devant cet enfant si fragile et pourtant si inestimable. Cette partie se termine par une exaltation joyeuse non retenue tout à fait appropriée.

La troisième et dernière partie, Les Trois Rois Mages, illustre elle aussi le sentiment de contemplation, mais tel que vécu celui-là par les personnes illustres que sont ces trois monarques étrangers venus de loin pour embrasser le Christ en toute humilité. Des émotions souveraines s’entremêlent à des sentiments de retenue et de contenance attentionnée, à l’image de ces trois personnages de grande stature qui ont néanmoins le devoir de s’agenouiller devant un tout petit bébé. L’ensemble se termine dans l’allégresse et l’exaltation colossale. Le Christ est bel et bien né!

La musique de Wetz est on ne peut plus romantique. Ses orchestrations sont évocatrices et réussissent à plonger l’auditeur dans le tourbillon de sentiments qui l’envahissent devant ce sujet passablement mythique mais non moins passionnant depuis 2000 ans. Wetz sait surtout utiliser les chœurs de façon inspirée afin de créer des atmosphères angéliques absolument irrésistibles.

L’orchestre et les chœurs sont dirigés magistralement par George Alexander Albrecht, qui leur insuffle la conviction qu’il s’agit ici d’un chef-d’œuvre injustement négligé depuis plus de 80 ans. Je suis fortement tenté de le croire.

Ce qui, pour ma part, est certain, c’est que cette parution constitue l’une des plus  belles découvertes de mon année 2011. Elle en sera une pour vous également, je crois.

Joyeux Noël à vous tous chers amis mélomanes!

Frédéric Cardin


Claude Debussy: fantaisie pour piano et orchestre, deux rhapsodies et deux danses pour harpe et orchestre.

Cette oeuvre Debussy la désavoua en la retirant juste avant sa première audition et ne voulut qu'on la joue ou qu'on la publie de son vivant. Évidemment le plus grand critique d'une oeuvre d'art est sans doute son créateur . Debussy ne voulait  peut-être, révéler certaines influences ou "dettes", que cette pièce avait avec d'autres musiques et d'autres compositeurs. La première qui nous vient à  l'esprit serait celle de la Symphonie cévenole de Vincent D'Indy écrite dans la même tonalité. Pourtant certains aspects essentiels du langage "debussyste" sont déjà présents: les gammes par tons entiers, les mélodies pentatoniques et cette inclinaison très naturelle du compositeur vers une forme de construction en mosaïque plutôt qu'en développement d'idées.

Première rhapsodie pour clarinette et orchestre (1909-1910). C'est une pièce qui fut écrite comme morceau de concours pour le Conservatoire de Paris.

Deuxième rhapsodie pour saxophone et orchestre (1911) a été achevée et orchestrée après la mort du compositeur par Roger-Ducasse. Elle porte aussi le nom de rhapsodie orientale à cause des arabesques et du grésillement du tambour  basque du premier thème.

Deux Danses pour harpe et orchestre à cordes, Danse sacrée et Danse profane (1904) sont deux pièces brèves enchaînées, commandées par la maison Pleyel pour faire connaître une harpe chromatique récemment inventée. L’instrument ne put s'imposer, mais ces deux pièces resteront dans le répertoire obligé des harpistes.

Belles versions de l'Orchestre Nationale de Lyon pour clore une intégrale de la musique symphonique de Debussy de très haut niveau chez Naxos. Thibaudet brillant, Jun Märkl inspiré et précis. Très bien aussi Emmanuel Ceysson à la harpe, Paul Meyer à la clarinette et Alexandre Doisy au saxophone.


Naxos: 8572675.



samedi 17 décembre 2011

La Forza del destino de Verdi avec Carlos Álvarez, Nina Stemme, Salvatore Lícitra sous la direction de Zubin Mehta



Il Marchese di Calatrava  Alastair Miles
Donna Leonora – Nina Stemme
Don Carlo di Vargas – Carlos Álvarez
Don Alvaro – Salvatore Licitra
Padre Guardiano – Alastair Miles
Preziosilla – Nadia Krasteva
Fra Melitone – Tiziano Bracci
Curra – Elisabeta Marin
Un alcalde – Dan Paul Dumitrescu
Mastro Trabuco – Michael Roider
Un chirurgo – Clemens Unterreiner


Vienna State Ballet
Vienna State Opera Chorus and Orchestra

(chorus master: Thomas Lang)
Zubin Mehtaconductor
David Pountney, stage director
Richard Hudsonset and costume designer
Fabrice Kebourlighting designer
Beate Vollackchoreographer
Recorded live at the Vienna State Opera, 2008



Voici un avant-gout de la Forza del Destino d'un Verdi maître de ses moyens qui a su donner à cet opéra inégal, pas mal de contrastes et d'atmosphères variées. Occasion de voir Carlos Álvarez et Salvatore Licitra avec Nina Stemme comme Leonora, tous dirigés par Zubin Mehta.

CMajor: 2DVD 708108 et Blu-ray: 708204, à partir de février au Canada.

VERDI, G.: Forza del destino (La) (Vienna State Opera, 2008) (NTSC)

jeudi 15 décembre 2011

Salomé de Richard Strauss, mise en scène de Nikolaus Lehnhoff.


SalomeAngela Denoke
HerodesKim Begley
HerodiasDoris Soffel
JochanaanAlan Held
NarrabothMarcel Reijans

Berlin Deutsches Symphony Orchestra
Stefan Soltesz, conductor

Nikolaus Lehnhoff, stage director
Hans-Martin Scholder, stage designer
Bettina Walter, costume designer
Duane Schuler, lighting designer
Denni Sayers, choreographer

Recorded live from the Festspielhaus Baden-Baden, 2011


Cet opéra violent, cruel, mais très poétique de Richard Strauss causa un scandale quand il fut créé en 1905 à Dresde. On dirait que tout est démesuré, même le volume sonore: «Plus fort! J'entends encore les chanteurs!» Richard Strauss pendant les répétitions.

Arthaus DVD: 101593 et Blu-ray 108037, à partir de février au Canada.

Simon Boccanegra de Verdi avec Plácido Domingo à La Scala en 2010.


Simon BoccanegraPlácido Domingo
Jacopo FiescoFerruccio Furlanetto
Paolo Albiani – Massimo Cavaelletti
PietroErnesto Panariello
Amelia Grimaldi (Maria)Anja Harteros
Gabriele AdornoFabio Sartori
Capitano dei BalestrieriAntonello Ceron
Ancella di AmeliaAlisa Zinovjeva

Milan La Scala Chorus and Orchestra
(chorus master: Bruno Casoni)
Daniel Barenboim, conductor

Federico Tiezzi, stage director
Pier Paolo Bisleri, set designer
Giovanna Buzzi, costume designer
Marco Filibeck, lighting designer

Recorded live from Teatro alla Scala, Milan, 2010


Belle opportunité d'écouter le grand Plácido Domingo dans une récente prestation à La Scala de Milan en 2010. Pour vous donner une idée, Domingo a reçu 15 minutes d'ovations dans cette soirée là. À ne pas rater!

Arthaus: DVD 101595 et Blu-ray: 108039 à partir de février 2012 au Canada.


dimanche 11 décembre 2011

Suites d'opéras et poème symphonique par l'Orchestre Symphonique de Seattle sous la direction de Gerard Schwarz chez Naxos


Nikolay Rimsky-Korsakov (1844-1908).
Suite de l'opéra La demoiselle des neiges.
Sadko op.5
Suite de l'opéra Mlada.
Suite de l'opéra Le coq d'or.
Orchestre Symphonique de Seattle, Gerard Schwarz dir.
Enregistré entre mars et avril 2011.


La suite de l'opéra La demoiselle des neiges composée entre (1880-1881) et basée sur un pièce d'Ostrovsky, est un bel exemple de la palette orchestrale que Rimsky-Korsakov pouvait déployer au service d'une musique nationaliste russe, plus indépendante de l'occident germanique. Korsakov comme d'autres artistes de son époque, fut fasciné par les contes de la Russie païenne et ancestrale. De cette suite il faut retenir la très belle Danse des oiseaux. Un antécédent des oeuvres à venir de son futur élève Igor Stravinsky.
Qui peut resister à tomber aussi sous le charme de la Danse des clowns, extrêmement populaire.

Sadko, premier poème symphonique de Korsakov op.5 composé en 1867 va être dédié à son ami Balakirev. Là aussi le compositeur s'inspire d'un sujet mi-historique, mi-légendaire celui d'un navigateur et musicien du XII siècle. L'oeuvre sera remaniée en (1891-1892), et ses thèmes utilisés dans l'opéra homonyme de (1895-1896).

"Nuit sur le Mont Triglav" est en fait l'adaptation pour orchestre seul du troisième acte de l'opéra Mlada. À retenir la dance hindoue qui nous rappelle Sherazade par son inspiration orientale.

La suite du Coq d'or (1907) a été réalisée en 1913 par Glazounov et Steinberg d'après les indications laissées par Korsakov avant sa mort. Cela nous permet d'apprécier les couleurs orchestrales raffinées, les harmonies audacieuses, et les rythmes toujours intéressants.

Excellente interprétation de l'Orchestre Symphonique de Seattle sous la baguette d'un spécialiste de ce répertoire, Gerard Schwarz.

Naxos: 8572787, à partir du 15 décembre au Canada.

jeudi 8 décembre 2011

Ignacio Cervantes Danzas Cubanas chez Naxos avec Álvaro Cendoya au piano.

Ignacio Cervantes (1847-1905) fut un pianiste virtuose et compositeur cubain. Son rayonnement a été important vers la fin du XIX et débuts du XX siècle.

Voici une belle occasion de vous familiariser avec une musique pleine de saveurs et de couleurs régionales.

Ces "Danzas y Contradanzas" furent très en vogue dans les salons et les salles de concert de La Havanne. Elles nous rappellent celles d'un autre grand compositeur et pianiste de musique "légère", Scott Joplin, par sa structure formelle et sa grammaire du style. Par contre, ces danses cubaines, nous décrivent aussi un temps révolu, passé et nostalgique . Non seulement elles donnent une vision d'une Cuba plus aristocratique et espagnole comme dans La glorieta ( tonelle) ou Mensaje (message), mais aussi on y trouve des danses qui nous décrivent des moments particuliers de la vie comme: El velorio (La veillée funèbre), La carcajada (Les éclats de rire) ou Ilusiones perdidas (Illusions perdues). On croirait être le simple spectateur des états d'âme du compositeur.

À ne pas rater ce CD magnifiquement interprété par le pianiste espagnol Álvaro Cendoya.

Naxos 8572456, à partir de Janvier au Canada.

lundi 5 décembre 2011

Astor Piazzolla Tango Distinto avec Achilles Liarmakopoulos


  1. Michelangelo 70*
  2. Histoire du Tango: II. Café 1930
  3. Histoire du Tango: III. Nightclub 1960
  4. Soledad
  5. Le Grand Tango
  6. Oblivion*
  7. Escualo*
  8. Serie del Angel (arr. G. Senanes)
  9. Tanti anni prima, “Ave Maria” (bonus track for digital album)

* performances based on the manuscript sources

The musicians involved were Achilles Liarmakopoulos (trombone) (All Works), Hector Del Curto (bandoneon) (Works 1, 4, 7), Octavio Brunetti (piano) (Works 1, 4, 7), Pedro Giraudo (double bass) (Works 1, 4, 7), Simon Powis (guitar) (Work 2), Ian Rosenbaum (marimba) (Work 3), Robert Thompson (piano) (Works 5, 6), Samuel Adams (double bass) (Works 6, 8), Edson Scheid (violin 1) (Work 8), Jiyun Han (violin 2) (Work 8) Raul Garcia (viola) (Work 8), Arnold Choi (cello) (Work 8) and Maura Valenti (harp) (Work 9).


Né en Grèce. Liarmakopoulos est le tromboniste du célèbre ensemble Canadian Brass. Voici son dernier album avec des oeuvres du compositeur argentin Astor Piazzolla (1921-1992).

Piazzolla est l'un des plus grands compositeurs argentins, et l'un des compositeurs du XXè siècle le plus enregistré au monde. Il fut aussi un virtuose du bandonéon, instrument qu'il commença à étudier à l'âge de neuf ans. Ayant participé à New York dans les années 30 dans le film de Carlos Gardel "El día que me quieras", "Le jour que tu m'aimeras", il retourna à Buenos Aires pour entreprendre ses études musicales. En 1954 avec plusieurs prix de compositions, et une bourse du gouvernement français., il arrive à Paris pour étudier avec Nadia Boulanger. De cette époque il dira: « Je suis arrivé avec 50 ou 60 kilos de partitions instrumentales, symphoniques et de piano. Beaucoup de Bartok, Stravinsky ou Hindemith, mais très peu de Piazzolla.» Boulanger lui conseilla de construire son propre style selon la tradition du tango. Dès ce moment Piazzolla fit une carrière exceptionnelle et devint le plus important musicien de tango au monde.

À ne pas rater ce CD Naxos: 8572596, à partir du 15 décembre au Canada

PIAZZOLLA, A.: Tango Distinto (Liarmakopoulos)




mardi 29 novembre 2011

Des oeuvres de D'Indy, Saint-Saëns et Chausson par l'Orchestre de la Suisse Romande sous la direction de Marek Janowski

D'Indy: Symphonie sur un chant montagnard français.
Saint-Saëns: Symphonie n°2.
Chausson: Soir de fête.
Martin Helmchen, piano.
Orchestre de la Suisse Romande; Marek Janowski, dir.

Ce disque est très intéressant car il nous offre trois oeuvres rarement enregistrées. En effet ce ne sont pas des chef d'oeuvres, puisque je pense qu'un chef d'oeuvre est un consensus entre parties, mais elles méritent d'avoir une place dans une discographie.

La Symphonie sur un chant montagnard français op.25 de Vincent d'Indy (1851-1931) est en réalité une synthèse entre le concerto pour piano et une symphonie. L'oeuvre est basée sur un chant folklorique des monts des Cévennes, qui donnera un des noms, celui de Symphonie cévenole. Elle est composée de trois mouvements, et elle a été écrite selon le principe cyclique qui consiste à travailler tous les thèmes à partir d'une idée germinale.

La deuxième symphonie de Saint-Saëns (1835-1921) composée en 1859 se trouve plutôt dans la lignée des oeuvres de Beethoven et de Schumann. Sans aucune prétention, elle n'est vraiment pas pas très connue des mélomanes, mais elle garde certaines qualités dans la forme et dans son instrumentation.

Soir de fête est le deuxième poème symphonique de Chausson (1855-1899) composé entre 1897 et 1898. Si on tient compte des critiques de l'époque cette oeuvre ne mériterait pas une place dans les salles de concerts. «Soir de fête... est la chose la plus ridicule, cela existe tellement peu comme musique que ce n'est pas critiquable». Nouvelle Revue française. Évidement certains critiques ont passé à côté de cette bonne musique. Peut-être n'y ont-ils rien compris, ou le consensus pour le chef-d'oeuvre ne pouvait avoir lieu à ce moment précis.

C'est une chance que ce disque ait sauvé ces belles oeuvres d'une mort certaine.

L'orchestre de la Suisse Romande est exceptionnelle, fidèle à sa tradition de nous faire découvrir, dans notre "jeune" XXI siècle, des trésors cachés du XIX. Vive le post-romantisme!

Ah, j'oubliais, Marek Janowski et Martin Helmchen impressionnants!

Pentatone: PTC5186357


dimanche 27 novembre 2011

Honegger Pastorale d'été, Symphonie n°4 et Une Cantate de Noël, avec la London Philharmonic Orchestra sous la direction de Vladimir Jurowski.


Orchestre Philharmonique de Londres et Chœur.
Christopher Maltman bariton.
New London Children's Choir
Vladimir Jurowski, direction.
Enregistrements live 2007 et 2009 pour la Cantate de Noël.


Pastorale d'été, ce court poème symphonique composé en 1920 après un séjour de Honegger dans les alpes bernoises, a pas mal de qualités ainsi q'une grande simplicité d'écriture. Cette oeuvre a eu un succès immédiat depuis qu'elle fut créé en 1921. D'une durée de 7 minutes, c'est un espèce d'hommage ou de référence du compositeur à la nature. «J'ai embrassé l'aube d'été...»Rimbaud.

Avec la Symphonie n°4 composée en 1946, Honegger nous dévoile une certaine filiation avec les maîtres classiques, Haydn et Mozart. C'est un espèce d'hommage à la Suisse, d'où elle tire son nom "Deliciae Basillenses" «délices de Bâle».

Une Cantate de Noël de 1952/53, c'est une oeuvre qui a tardé à voir le jour. Composé entre 1940 et 1944 Honegger a du interrompre plusieurs fois le processus créateur. Originalement il s'agissait d'une oeuvre de grande envergure avec un livret du poète argovien Cäsar Von Arx, une Passion de Selzach. Après le suicide de l'écrivain quelques années après la libération de France, le travail pour ce projet fut abandonné. Ce n'est qu'avec la persuasion du chef d'orchestre Paul Sacher, que Honegger réalisa la partie consacré à la Natavité du Christ, pour devenir en cette Cantate de Noël pour baryton solo, choeur d'enfants, choeur mixte et grand orchestre avec orgue. «Tel que je le conçois en ce moment cela durera une bonne demi-heure et nécessitera en tous cas l'orgue. Il y a encore toute une série de difficultés à surmonter que je vois déjà mais qui ne m'épouvantent plus comme il y a quelque temps.» Arthur Honegger, 7 décembre de 1953.

Très beaux enregistrements live de la part de la Philharmonique de Londres, Jurowski nous donne tout son savoir faire pour traduire ces partitions "apparemment" simples, mais pleines de couleur et de saveur. Bravo encore une fois à cette mémorable LPO!

LPO-0058.

vendredi 25 novembre 2011

Onze CD de Naxos sont en nomination pour les prix 2012 de l'Intenational Classical Music Awards, dont le premier CD de la série Classiques Canadiens.


Naxos a reçu 11 nominations pour les prix 2012 de L'International Classical Music Awards (ICMA).

Le jury est composé de 13 personalités influantes d'Europe. Le premier CD de la série Classiques Canadiens, Fugitive Colours, se trouve parmis les nominations. Naxos félicite le compositeur Jeffrey Ryan, l'Orchestre Symphonique de Vancouver, le Trio Gryphon et le Maestro Bramwell Tovey pour cette nomination.

Jeffrey RYAN Fugitive Colours, The Linearity of Light, Equilateral (Best Contemporary)

Gryphon Trio Vancouver Symphony Orchestra, Bramwell Tovey

Naxos 8.572765 UPC 747313276578

Voici la liste complète des nominations et leurs catégories:

SCHUMANN Scenes from Goethe's Faust (Best Choral)

Soloists, Warsaw Boys' Choir, Warsaw Philharmonic Choir and Orchestra, Antoni Wit

Naxos 8.572430-31 UPC 747313243075

TANSMAN 24 Intermezzi, Petite Suite (Best Solo Instrument)

Eliane Reyes, piano

Naxos 8.572266 UPC747313226672

SCHMITT La Tragédie de Salomé, Ombres, Mirages (Best Solo Instrument)

Vincent Larderet, piano

Naxos 8.572194 UPC

SARASATE Music for Violin and Orchestra, Vol 3 (Best Concerto)

Tianwa Yang, violin, Orquesta Sinfónica de Navarra, Ernest Martínez Izquierdo

Naxos 8.572275 UPC 747313219476

DEBUSSY Orchestral Music, Vol 7 (Best Concerto)

Jean-Yves Thibaudet, piano, Emmanuel Ceysson, harp, Alexandre Doisy, saxophone, Paul Meyer, clarinet, Orchestre National de Lyon, Jun Märkl

Naxos 8.572675 UPC 747313267576

SHOSTAKOVICH Symphonies Nos 6 & 12 'The Year 1917' (Best Symphonic)

Royal Liverpool Philharmonic Orchestra, Vasily Petrenko

Naxos 8.572658 UPC 747313265879

Robert FUCHS Serenades Nos 1 and 2, Andante grazioso and Capriccio (Best Symphonic)

Cologne Chamber Orchestra, Christian Ludwig

Naxos 8.572222 UPC 747313222278

SHOSTAKOVICH Symphonies Nos 1 & 3 'The First of May' (Best Symphonic)

Royal Liverpool Philharmonic Orchestra, Vasily Petrenko

Naxos 8.572396 UPC 74731323967

PENDERECKI Viola Concerto, Cello Concerto No 2 (Best Contemporary)

Grigori Zhislin, viola, Tatjana Vassiljeva, cello, Warsaw Philharmonic Orchestra, Antoni Wit

Naxos 8.572211 UPC 747313221172

Jeffrey RYAN Fugitive Colours, The Linearity of Light, Equilateral (Best Contemporary)

Gryphon Trio Vancouver Symphony Orchestra, Bramwell Tovey

Naxos 8.572765 UPC 747313276578

Gloria COATES String Quartet No 9, Sonata for Violin Solo, Lyric Suite for Piano Trio (Best Contemporary)

Kreutzer Quartet, Peter Sheppard Skaerved, violin, Neil Heyde, cello, Roderick Chadwick, piano

Naxos 8.559666 UPC 636943966624


D'autres Labels distribués par Naxos sont aussi nominés: Accentus Music, Allegro Films, Arthaus Musik, Audite, Bel Air, BR-Klassik, Carpe Diem, C Major, CPO, EuroArts, Haenssler, ICA Classics, Linn, Naïve, Oehms Classics, Ondine, Opus Arte, Pentatone, SDG, Solo Musica and Tudor.

Les résultats finals des gagnants seront publiés le 20 févrirer 2012. La cérémonie et le concert de gala aura lieu à Nantes le 15 mai avec l'Orchestre Nationale des Pays de la Loire, sous la direction de John Axelrod. Ce concert sera difusé en direct par France Musique ainsi que d'autres stations de radio. Pour plus d'information : http://icma-info.com/.

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Naxos est le plus important distributeur indépendant de musique classique en Amérique du nord. Spécialisé dans la distribution, le marketing et la promotion, Naxos distribue plus de 30 000 albums dans des magasins traditionnels tout en offrant des services sur mesure à la grande satisfaction du client. Naxos est aussi le plus important distributeur numérique de musique classique indépendante, qui offre un catalogue de plus de 30 000 albums à télécharger à travers le monde entier.



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dimanche 20 novembre 2011

La musique de chambre avec vents de George Onslow


CD 1 - 1C1185 [14'40]

Sextuor Op. 30
1 – Allegro vivace assai (2'29)
2 – Menuetto (Allegro) (3'49)
3 – Andante con variazioni (2'10)
4 – Finale : Allegro (2'28)
Septuor Op. 79
5 – Allegro moderato (2'29)
6 – Scherzo (Vivace) (3'49)
7 – Andante (Molto cantabile e grazioso) (2'10)
8 – Finale : Allegretto (2'28)

CD 2 - 1C2185 [14'40]

Nonetto Op. 77
1 – Allegro spirituoso (2'29)
2 – Scherzo (Agitato) (3'49)
3 – Tema con variazioni (2'10)
4 – Finale : Largo ; Allegretto quasi allegro (2'28)

Quintette Op. 81
5 – Allegro non troppo (2'29)
6 – Scherzo (Energico) (3'49)
7 – Andante sostenuto (2'10)
8 – Finale : Allegro spirituoso (2'28)

Ensemble Initium
Ensemble Contraste

Onslow est un compositeur que l'on redécouvre au gré des productions de plus en plus nombreuses qui lui sont consacrées, et qui retrouve le chemin des salles de concert. Ce n'est que justice.

On le connaît bien pour ses cohortes de quatuors et quintettes à cordes. On le connaît moins pour ses œuvres avec vents, vents auxquels il a associé des cordes pour le Nonette, un piano et une basse pour le Sextuor et le Septuor. Une musique pleine de couleurs, d'air frais, mais aussi de science d'écriture. À déguster sans modération.

Ces œuvres existaient en ordre dispersé. Les voici toutes réunies en un double digipak qui est aussi l'occasion de découvrir un jeune ensemble à vents, formés de solistes de grands orchestres, en résidence à la Fondation Singer-Polignac, habitué du Festival de Deauville, et dont c'est ici le tout premier disque. Ce n'est pas le dernier !

Pour les pages avec piano ou cordes, un groupe d'amis les a rejoints : l'Ensemble Contraste

Timpani: 2C2185


Oeuvres orchestrales de Maurice Emmanuel chez Timpani













1 Ouverture pour un conte gai (5'41)

Symphonie n° 1
2 Tranquillo molto – Allegro, leggero e giocoso (8'47)
3 Adagio molto (5'44)
4 Allegro con fuoco (8'36)

Suite française
5 Ouverture (2'24)
6 Courante (2'25)
7 Sarabande (3'01)
8 Divertissement (2'44)
9 Gavotte (1’49)
10 Gigue (1’49)

Symphonie n° 2 « Bretonne »
11 Allegro un poco moderato (3'45)
12 Scherzando (3'43)
13 Andante malinconico (5'13)
14 Allegro con spirito (4'36)

Orchestre Philharmonique Slovène
Emmanuel Villaume


Après les mélodies et — tout récemment — la musique de chambre, voici des œuvres pour orchestre de Maurice Emmanuel. Qui pourrait soupçonner, derrière le docte professeur à barbiche et lorgnon, un créateur plein de fantaisie, d’invention mélodique, d’humour aussi !

Délaissant volontairement Zingaresca (transcrition du Finale du Quatuor) et le Poème du Rhône (posthume et non orchestré par lui-même), voici outre les deux Symphonies (à qui une lecture particulièrement fouillée rend enfin justice !), l’Ouverture pour un conte gai — qui porte bien son nom — et la Suite française, toute en finesse. Deux pages inédites au disque.

Celui-ci est aussi l’occasion de mettre en avant un orchestre jusque là tapi dans l’ombre, et que Timpani est allé chercher pour sa richesse des timbres et la clarté du son, tous éléments bienvenus pour la musique française : l’Orchestre Philharmonique Slovène (Ljubljana). Et comment ne serait-il pas enclin à s’illustrer dans ce répertoire avec un chef titulaire français, Emmanuel Villaume, que l’on connaît au travers de disques ou DVD d’opéras ou d’accompagnement. Le voici seul maître à bord pour ce qui est son premier disque symphonique. Sans doute pas le dernier.

Timpani: 1C1189.

samedi 19 novembre 2011

Blu-ray de la semaine, des viennoiseries par les Philharmoniques


Johann Strauss II:
Kaiserwalzer, Op. 437 (arr. A. Schoenberg)
Lagunenwalzer, Op. 411 (arr. A. Schoenberg)
Rosen aus dem Süden, Op. 388 (arr. A. Schoenberg)
Wein, Weib und Gesang!, Op. 333 (arr. A. Berg)
Schatzwalzer, Op. 418 (arr. A. Webern)

Leopold Godowsky: Alt-Wien

Fritz Kreisler:
Marche miniature viennoise
Schön Rosmarin
Caprice viennois

Tibor Kováč: Yiddische Mame

The Philharmonics, ensemble

Recorded live at Café Sperl in Vienna, 9 March 2011

Bonus:


Voici un Blu-ray à ne pas rater. Des arrangements des valses viennoises par Schoenberg, Webern et Berg en plus des oeuvres de Kreisler et Godowsky, qui reflètent toute une époque, celle de la Vienne aristocratique et de ses cafés fameux comme le Café Sperl.

Acentus Music: DVD ACC20228, Blu-ray ACC10228

The Philharmonics

lundi 14 novembre 2011

L'Amour de Danaé de Richard Strauss dans une production de l'Opéra de Berlin.


DanaeManuela Uhl
JupiterMark Delavan
MidasMatthias Klink
MerkurThomas Blondelle
PolluxBurkhard Ulrich
XantheHulkar Sabirova
4 KönigePaul Kaufmann / Clemens Bieber / Nathan De’Shon Myers / Hyung-Wook Lee
SemeleHila Fahima
EuropaMartina Welschenbach
AlkmeneJulia Benzinger
LedaKatarina Bradić

Berlin Deutsche Opera Chorus and Orchestra
(chorus master: William Spaulding)
Andrew Litton, conductor

Kirsten Harms, stage director
Bernd Damovsky, stage designer
Dorothea Katzer, costume designer
Manfred Voss, lighting designer

Recorded live from the Deutsche Oper Berlin, 2011


Richard Strauss a toujours voulu composer des opéras ayant un contenu solide, écrire une musique intemporelle; une musique qui, pour prendre une comparaison gastronomique, ressemblerait plus à un saucisson consistant qu'à de la charcuterie fine. «Si je compare Puccini à une tendre saucisse blanche de Munich, qu'il faut consommer à 10 heures du matin (2 heures après la fabrication), vers 13 heures l'envie d'une nourriture plus substantielle commence à se faire sentir, tandis que le salami (de fabrication plus compacte), tient au corps un peu plus longtemps.» Richard Strauss 1939. Julia Winter pour Arthaus.

Arthaus: Dvd, 101580 Blu-ray 108032, à partir de décembre au Canada.

STRAUSS, R.: Liebe der Danae (Die) (Deutsche Oper Berlin, 2011) (NTSC)

dimanche 13 novembre 2011

KINSHASA SYMPHONY L'ode à la Joie, un film de Claus Wischmann et Martin Baer


Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, la troisième plus grande ville d’Afrique. Près de dix millions de personnes qui comptent parmi les habitants les plus pauvres de notre planète y vivent. C’est la patrie du seul orchestre symphonique d’Afrique centrale.

Dans l’obscurité totale, deux cents musiciens jouent la neuvième symphonie de Beethoven – «L’Ode à la joie». Une panne de courant intervient quelques mesures avant l’achèvement de la dernière phrase. Mais pour le seul orchestre symphonique du Congo ceci est le dernier de leurs soucis. Depuis son fondement il y a quinze ans, les musiciens de l’orchestre ont survécu deux coups d’état, plusieurs crises et une guère civile. Heureusement il y a la passion pour la musique et l’espoir d’un avenir meilleur. „Kinshasa Symphonie“ accompagne des hommes et des femmes qui dans l’une des métropoles les plus chaotiques au monde s’attèlent à l’un des systèmes les plus complexes de la vie commune: un orchestre symphonique. Ce film fait le portrait du Congo d’aujourd’hui, des habitants de Kinshasa et de l’amour pour la musique. Pour plus d'information visitez: http://www.kinshasa-symphony.com.


CMajor: DVD 708308, Blu-ray 709004, disponible à partir du 15 novembre au Canada.

mardi 8 novembre 2011

The Greatest Video Game Music avec l'Orchestre Philharmonique de Londres sous la direction de David Parry


La meilleure musique de jeux vidéo.
Orchestre Philharmonique de Londres; David Parry dir.
X5CD114- 7340070439458

Le 8 novembre prochain est la date d’un nouveau lancement de Naxos, le CD La meilleure musique de jeux vidéo, interprétée par le très acclamé Orchestre Philharmonique de Londres. On pourra écouter les orchestrations classiques des bandes sonores des jeux vidéo les plus connus comme Mario Bros, Call of Duty, Zelda, Final Fantasy, Halo, World of Warcraft, Angry Birds, parmi beaucoup d'autres. C'est le cadeau parfait non seulement pour les centaines de millions de passionnés de jeux vidéo, mais aussi pour les curieux et les joueurs occasionnels.

The New York Times a récemment écrit "Si Beethoven et Tchaïkovsky étaient encore vivants, ils composeraient de la musique pour les jeux vidéo". "Pour la première fois depuis des années, les musiciens professionnels reçoivent l'énergie du public qu’ils ont toujours souhaitée." En effet, le mois dernier, un concert de ces œuvres donné par la Philharmonique au London Festival Hall a été un succès retentissant parmi les jeunes dans la vingtaine et la trentaine (voir 'Super Mario Brothers' ici: http://bit.ly/plOL6b). Maintenant, pour la première fois, les thèmes des jeux les plus populaires, depuis le Tetris jusqu’au Grand Theft Auto, ont été enregistrés en studio par un orchestre complet accompagné d’un chœur.

Le compositeur de Angry Birds, Ari Pulkkinen, nous dit : " c'est la première version orchestrale d'une de mes compositions, et c'est comme si elle reprenait de la vie, elle devient profonde et majestueuse. J’ai été très ému en l’entendant pour la première fois. Je l'ai tout de suite aimée."

La meilleure musique de jeux vidéo suit le grand succès Les cinquante grandes œuvres de la musique classique.

La musique de cet album jouée par Andrew Skeet appartient à vingt jeux vidéo différents, vendus à plus d'un milliard de personnes dans le monde entier.

1. Advent Rising: Muse (Composé par Tommy Tallarico, Emmanuel Fratianni, et Laurie Robinson)
2. Legend of Zelda: Suite (Composé par Koji Kondo)
3. Call of Duty - Modern Warfare 2: Thème (Composé par Hans Zimmer)
4. Angry Birds: Thème principal (Composé par Ari Pulkkinen)
5. Final Fantasy VIII: Liberi Fatali (Composé par Nobuo Uematsu)
6. Super Mario Bros Theme (Composé par Mahito Yokota et Koji Kondo)
7. Uncharted - Drake's Fortune: Nate’s Theme (Composé par Greg Edmonson)
8. Grand Theft Auto IV: Soviet Connection (Composé par Michael Hunter)
9. World of Warcraft: Seasons of War (Composé par Jason Hayes)
10. Metal Gear Solid: Sons of Liberty Theme (Composé par Harry Gregson-Williams)
11. Tetris: Theme (Composé par Alexey Pajitnov)
12. Battlefield 2: Theme (Composé par Joel Eriksson)
13. Elder Scrolls: Oblivion (Composé par Jeremy Soule)
14. Call of Duty 4 - Modern Warfare: Thème du menu principal (Composé par Stephen Barton et Harry Gregson-Williams)
15. Mass Effect: Suicide Mission (Composé par Jack Wall et Sam Hulick)
16. Splinter Cell: Conviction (Composé par Michael Nielsen, Kaveh Cohen, et Amon Tobin)
17. Final Fantasy: Thème principal (Composé par Nobuo Uematsu)
18. Bioshock: The Ocean on his Shoulders (Composé par Garry Schyman)
19. Halo 3: One Final Effort (Composé par Martin O’Donnell et Michael Salvatori)
20. Fallout 3: Thème (Composé par Inon Zur)
21. Super Mario Bros: Gusty Garden Galaxy (Composé par Koji Kondo)

X5CD114 disponible dès maintenant au Canada.




lundi 7 novembre 2011

Ernst Toch: Die chinesische flöte op.29; Egon und Emilie op.29; Five Pieces for Wind Instruments op.83; Quartett op.98

Mutare Ensemble

Gerhard Müller-Hornbach, direction

CPO 777 092-2

La musique d’Ernst Toch (1887-1964) fait quelque peu penser à celle d’Alban Berg dans ces prémisses de base : un flirt heureux entre un lyrisme senti et la musique (presque) atonale. À la différence de Berg, cependant, la musique de Toch ne pousse pas l’écriture jusqu’à cette densité touffue qui caractérise l’Autrichien né en 1885.

Ernst Toch préfère la lumière, le scintillement des couleurs et l’éclat des contrastes dénudés. Il y a de l’humour dans cette musique, et, surtout, il y a de l’amour. Le chant n’est jamais loin et la mélodie trouve invariablement sa voie dans cet univers foisonnant, mais jamais étouffant.

La Flûte chinoise fut écrite pour orchestre de chambre et soprano par un jeune compositeur en pleine ascension. On constate que celui-ci explore et s’inspire de la modernité ambiante : pentatonisme, polytonalisme, homophonie et contrepoint complexe, etc. Le résultat est une œuvre expressive et colorée, invitant au voyage et à l’exotisme, mais sans jamais tomber dans la facilité. Les interprètes sont de premier plan, en particulier la soprano qui navigue avec aisance dans les mélismes évocateurs de la partition. Les poèmes qui constituent la base du texte sont tirés d’un recueil de Hans Bethge, le même recueil qui inspira Le Chant de la Terre à Mahler.

Egon und Emilie op.28 est un drame « familial » dans lequel une épouse égocentrique et agitée accable son mari de questions et d’incessantes demandes d’attention. Celui-ci, silencieux sauf pour quelques courtes interventions parlées, contribue par son apathie verbale à rendre sa femme de plus en plus hystérique.

La soprano colorature qui interprète Emilie n’a pas la tâche facile : elle doit créer un effet de crescendo émotif et illustrer ce dernier par un flamboiement technique de plus en plus extravagant et explosif. Cette œuvre, teintée d’humour et d’éclats musicaux impressionnants, sera une très belle découverte pour tous les amoureux de musique moderne vocale de qualité.

Si les deux pièces ci-haut mentionnées ont été composées dans la période européenne de Toch, les deux prochaines ont pris naissance aux États-Unis, lieu d’exil du compositeur après l’arrivée des Nazis au pouvoir.

Les Cinq Pièces pour instruments à vent op.83 retrouvent la fraîcheur des couleurs suggérées par Toch dans une partie de son cycle de la Flûte chinoise. Quelque chose d’Hindemith et de ses rythmes cadencés est présent dans cet ensemble disproportionné entre 3 miniatures de moins de 2 minutes et deux pièces bien plus longues de 6 minutes.

Le Quartett op.98 pour hautbois, clarinette, basson et alto présente une combinaison fort originale qui m’a grandement plu. L’arrivée de l’alto aux côtés des trois bois délicats que sont le hautbois, la clarinette et le basson, est une merveilleuse idée. L’alto amène une texture tout en douceur grâce à la fluidité de son discours mélodique, contrastant avec l’inévitable pointillisme de la locution des instruments à vent. Vraiment, superbe.

La production de la maison CPO est impeccable, de la prise de son aux interprétations en passant par le livret, toujours aussi informatif.

Bravo.

Frédéric Cardin

dimanche 6 novembre 2011

Le Blu-ray de la semaine, le concert du Prix Nobel 2009 avec Martha Argerich et Yuri Temirkanov

Tous les ans, Nobel Media organise un concert en hommage à les Lauréats Nobel. Cette fois-ci l'Orchestre Philharmonique Royal de Stockholm sous la direction du chef russe Yuri Temirkanov a comme pianiste invitée, Martha Argerich pour faire ensemble une version mémorable du concerto en sol op.83 de Maurice Ravel. Le tout est complété par l'Ouverture Festive de Dimitri Shostakovich, et des extraits des deux suites du ballet Roméo et Juliette de Prokofiev.

Beaucoup de musique avec des moments mémorables, sûrement que ce concert restera comme un des grands sommets de la série.
À ne pas rater cette sortie, aussi disponible en DVD.

Euro Arts : 2057894 Blu-ray, 205789 en DVD.

samedi 5 novembre 2011

Odisea Negra, La Chimera sous la direction d'Eduardo Egüez

Iván García Venezuela | voice [5-10, 15-18]

Ablaye Cissoko Senegal | voice, kora [3, 4, 6, 8, 12, 19]
Teresa Paz Cuba | voice [5, 6, 8, 9, 14, 15, 17, 18]
Tato Ruiz Venezuela | voice [2, 5, 9, 12, 15, 17, 18], cuatro [2, 5, 9, 12, 13, 15, 17]
Carolina Egüez Italy | voice [4, 6, 15, 17]

La Chimera | Eduardo Egüez

Argentina, Cuba, Italy, Venezuela
violin voice, viola da gamba, cello, double bass, violone, percussion, triple harp, archlute, theorbo, guitars


Mystères de la musique ancienne, rythmes latins endiablés et profondeur des traditions africaines…

Odisea Negra est l'histoire de la mémoire du peuple d'Iván, fils de la mer des Antilles dans la Caraïbe américaine magique et profonde….

Ce programme est une odyssée qui mêle musiques traditionnelles des Caraïbes, anciennes chansons africaines accompagnées de percussions riches et variées, musique

des griots africains, ces anciens troubadours accompagnés par la Kora, musique polyphonique d'Amérique centrale du XVIème siècle… un voyage poétique à travers le temps et les océans.

Naïve: E8931.

vendredi 4 novembre 2011

Victor Herbert : Serenade – Works for Cello & Strings


Maximilian Hornung, violoncelle

Südwestdeutsches Kammerorchester Pforzheim

Sebastian Tewinkel, direction

CPO 777 576-2


À lire la description de Victor Herbert faite dans le livret de ce disque (fort bien écrit et éminemment divertissant, pour un exercice de ce genre), on croirait y découvrir une sorte de Dumas de la musique : passionné et excessif, artiste dans l’âme et redoutable commerçant, grand mangeur et jouisseur.

Comme l’écrivain, c’est dans ses créations « populaires » que Herbert trouva le succès, bien qu’il aspirait quand même atteindre des niveaux de créativité plus élevés comme le dénotent ses tentatives d’écriture d’opéras sérieux et d’œuvres concertantes (un concerto pour violoncelle, entre autres). « J’écrirai des opéras comiques jusqu’à ce que j’aie gagné assez pour écrire ce que je veux », disait-il. Il n’arriva jamais vraiment à cette destination. Doit-on s’en plaindre? Comment savoir si des œuvres dites « sérieuses » auraient mieux traversé le temps? Ce que nous savons, par contre, c’est que la musique « légère » de Herbert, elle, possède un charme évident, qui ne se dément pas, surtout lorsqu’elle est caressé par les mains habiles des musiciens en présence sur ce disque.

C’est littéralement une production de catégorie A+ qui s’active ici à donner un lustre raffiné à cette musique que plusieurs, à tort crois-je, s’évertuent à reléguer au rang de catégorie B.

Maximilian Hornung parcourt ces pages avec un plaisir et un respect qui sont évidents. L’orchestre sous la direction de Sebastian Tewinkel appuie subtilement, sans lourdeur, le discours bon enfant de la partition soliste. Violoncelliste et chef, tous deux fort jeunes, ne semblent pas le moins du monde porter de quelconque préjugés sur ces partitions simples et souriantes qui proviennent véritablement d’un autre âge. Et c’est tant mieux, car c’est avec ouverture d’esprit que l’on doit non seulement lire ces pages, mais aussi les écouter. L’auditeur qui agira ainsi sera vite récompensé par la satisfaction assumée de la jouissance d’un plaisir coupable.

La première œuvre au programme est la Sérénade pour cordes, op.12, un petit bijou de mélodies accrocheuses, presque ingénues, et jouées avec ravissement. Le premier mouvement dira peut-être quelque chose aux mélomanes plus âgés : sa mélodie rappelle à s’y méprendre la Marche des Jouets (March of the Toys) du même Herbert, présente dans son opérette Babes in Toyland. Ce fut longtemps un pilier du répertoire des orchestres dits « Pops ».

L’ensemble de la Sérénade n’a que peu à envier aux compositions éponymes de Tchaïkovsky, Suk ou Dvorak.

Un groupe de pièces nommées Seven Pieces for Violoncello & String Orchestra poursuit dans la même veine, quoique certaines d’entre elles manifestent un caractère plus introspectif que ce qui pouvait être entendu dans la Sérénade. On n’est jamais loin ici des miniatures elgariennes du genre Chanson du soir ou Chanson du matin, excepté pour la dernière et septième entrée du groupe, The Mountain Brook, un morceau vif et léger qui clos de façon ensoleillée tout l’ensemble.

Le disque se termine avec Three Pieces for String Orchestra, un tryptique tout à fait charmant qui annonce probablement un style qui fera les belles années d’une certaine musique légère britannique du 20e siècle.

J’ai eu beaucoup de plaisir à écouter cette musique sans prétention, admirablement interprétée par des musiciens qui ont laissé toute forme de condescendance dans les coulisses, et supportée par une production de grande qualité de la maison CPO. Laissez-vous tenter.

Frédéric Cardin